• Avec ce film, on remonte à l'année 1982, date à laquelle Eric Rohmer l'a réalisé. On le sait : cette homme de cinéma a largement contribué à la réputation de certains acteurs, et, ici, on est heureux de retrouver Arielle Dombasle et André Dussolier, pour ne citer que les noms qui ont su se maintenir au plus au niveau, depuis 28 ans. Cela dit, parmi les rôles phares, il y a, à leurs côtés, une actrice qui, elle aussi, aurait pu mériter de connaître la gloire (bien que, au début de la projection, qui dure 95 minutes, elle semble trop répéter son texte - une impression qui disparaît vite), il s'agit de Béatrice Romand. Celle-ci a, en tout cas, la plastique qui préfigure une grande carrière, même si, malheureusement, la mode des années 1980 veut que certains détails occultent quelque peu sa beauté. Il faut dire que le sac à main en cuir marron, qui n'a pas de design particulier, porté en bandoullière sur un imperméable gris, n'est pas de nature à mettre en valeur les jolies formes féminines. Le fait que l'action se déroule entre Le Mans et Paris n'arrange peut-être rien, dans la mesure où les températures sont souvent basses. On peut, aussi, remarquer que, à cette époque, la conjoncture économique était encore favorable (ce que l'on regrette), puisqu'une des figures du scénario se permet de quitter son emploi sur un coup de tête, pour une raison que l'on peut juger futile ; un comportement impensable aujourd'hui. Peut-être doit-on dire que, en l'occurrence, l'intéressée est étudiante, et sa volte-face serait une conséquence de son inexpérience, plutôt que du pari risqué, qui consiste à compter sur la facilité qui caractérisait, alors, l'avenir.

    Pensez-vous que "Le Beau Mariage" est digne de votre attention ? 

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  • Si ce film, en lui-même, n'est pas très connu, c'est parce qu'il est noyé dans une abondante filmographie, celle d'Eric Rohmer. Au sein de celle-ci, l'oeuvre cinématographique en question est incluse dans une collection de six productions, appelée Comédies et Proverbes. Le long-métrage (94 minutes) qui nous intéresse est paru en 1981. Il rassemble, mais pas dans les rôles phares, deux grands noms qui, avec le recul, ont une réelle signification, encore aujourd'hui : il s'agit d'Arielle Dombasle, qui interprète le générique de fin, et de Fabrice Lucchini, qui, dans un rôle mineur (celui d'un ami collant), fait une apparition furtive, si bien que, au début, on peut se demander pourquoi on ne l'a pas reconnu - il n'est pas encore passé devant la caméra (sa venue est très tardive, au cours de la projection) ; ce qui fait conclure que, à cette époque, son cachet devait être encore bien faible. Etant donné que près de trois décennies nous séparent du tournage, et que l'on peut être surpris par l'âge des trois principaux protagonistes (15, 20 et 25 ans), qui sont très indépendants, dès cette période de leur vie (surtout pour la plus petite), on est amené à se demander s'il n'y a pas une erreur dans le scénario, ou une autre difficulté de ce genre. Aussi, outre quelques remarques à faire sur le comportement féminin (il y a lieu de reconnaître que cela est une réaction machiste, et que, peut-être, une femme y verrait, aussi, l'expression des tares masculines), la leçon que l'on doit tirer est qu'une relation amoureuse est, bien souvent, trop coûteuse en énergie, pour trop peu de résultat, et que, dans la plupart des cas, cela ne mêne à rien, ou pas grand chose - au début du moins (les choses peuvent vite changer). Lors du visionnage, on se dit : tout ça pour ça ?!

    Pensez-vous qu'il vous faut voir "La Femme de l'aviateur" ?

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  • Plusieurs films possèdent ce titre, et, pour les différencier, il y a, parfois, un sous-titre. Ici, ce n'est pas le cas, ce qui laisse penser que cette oeuvre cinématographique est la première du genre. D'ailleurs, celle-ci est américaine, et, à l'époque pendant laquelle cela est sorti (1952), les grandes impulsions artistiques venaient des Etats-Unis, dans le Monde bipolaire d'alors, dans lequel nous étions dans le dit "impérialiste". Ainsi, on peut voir que ce travail a été réalisé par Joseph Von Sternberg, et qu'il rassemble, à l'écran, Robert Mitchum et Jane Russel, qui, si elle n'est pas aussi connue que son acolyte masculin, fait littéralement rayonner cette production culturellle par sa beauté, même si le tout est en noir et blanc. Par conséquent, on doit dire que, ceux qui ont créé, il est difficile de faire jouer une fille aussi belle, puisque, en plus, elle dégage une certaine force, sans céder à la tentation d'une bznale histoire d'amour. Avec cette perle, il est inévitable que l'ambiance soit légère. On doit, donc, signaler qu'il y a, derrière le scénario, l'opposition entre deux mâles, pour emporter le coeur de la bien-aimée, ce qui n'est pas sans rappeler certaines pulsions bestiales. A part cela, comme le nom l'indique, l'histoire se déroule dans ce qui a été une colonie, où les étrangers, omniprésents, se permettent de mépriser les autochtones, qui ne méritent pas de l'être. Comme cela est insupportable, il vaut mieux se dire que, finalement, la courtoisie des uns, qui, alors, laissaient facilement des pourboires, a permis aux autres de s'affranchir de leur tutelle. En effet, grâce à cet enrichissement progressif, ceux-ci ont pu accéder, eux aussi, aux vertus du développement économique, et acquérir, enfin, un respect que, en principe, on ne peut refuser à aucun être humain.

    Etes-vous convaincu(s), maintenant, que "Macao" mérite d'être vu ?

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  • Ce film est très ancien (c'est du cinéma muet) : il date de 1925. Il a été réalisé par Sergueï Eisenstein, et il est presque inutile de citer les acteurs, puisque, depuis le temps, le naufrage de l'Union Soviétique a balayé, semble-t-il, sa gloire passée. Seul le patronyme susnommé mérite, peut-être, de passer à la postérité. C'est que son oeuvre a eu l'honneur d'être élue, en 1958, 33 ans plus tard donc, alors que le son était apparu depuis belle lurette, et que la couleur commençait à pointer son nez, meilleur film de tout les temps. Cela s'inspire de faits réels, puisqu'on y traite de l'insurrection de 1905 dans le port d'Odessa, en actuelle Ukraine. Dès lors, on comprend que c'est l'occasion de réfléchir sur ces mouvements populaires que sont les révolutions. Dans sa génèse, ce dernier phénomène vise à porter la population qui le soutient vers de meilleures conditions de vie. Il y a donc quelquechose de bourgeois dans cette convergence des mécontentements, puisque, en l'occurrence, l'élément déclencheur est la consommation de viande avariée, et il fait reconnaître que, faute de mieux, tout le monde peut en manger, même si on sait, maintenant, que cela comporte un gros risque. Dans le cas présent, vu que, par contamination, la grogne se répend dans la ville, et que, là, elle est sévèrement réprimée, on doit souligner toute la différence entre la mer et le continent, où le pouvoir central peut étendre son pouvoir plus facilement : le fait d'être sur un bateau permet, dans une moindre mesure, d'échapper aux drames - mais aussi aux réjouissances - qui se déroulent sur le plancher des vaches. Enfin, comme on y est isolé , il est nécessaire de savoir y garder un certain ordre garant de l'efficacité, pour ne peut se montrer à ceux qui sont envoyés pour calmer le jeu comme de vulgaires barbares incapables de maintenir un quelconque ordre, dès lors que la hiérarchie qui avait été mise en place est déchue. Ainsi, un soulèvement du peuple, pour séduire de nouveaux membres, doit faire preuve de self-control, et rester cohérent.

    Avez-vous assez d'éléments d'intrique, pour avoir envie de voir "Le Cuirassé Potemkine" ?

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  • On peut mettre un D majuscule à ce film de Francis Veber, qui a réuni, pour l'occasion,une pléiade d'acteurs et de célébrités : Daniel Auteuil, Richard Berry, Alice Taglioni, Virginie Ledoyen, Gad Elmaleh, Dany Boon... Le succès a été international, en 2006, lors de la sortie, puisque l'oeuvre est sortie, outre la France, en Angleterre, en Italie, aux Etats-Unis, en Russie... Au niveau du contenu cinématographique, compte tenu que l'on veut éviter, au maximum, de raconter l'histoire, on ne peut s'empêcher de penser qu'il s'agit d'une comédie plutôt légère, et on aurait envie de dire que cela traite de psychologie féminine. Mais, ce serait faire une analyse à courte portée, puisque, plus sérieusement, il s'agit de parler de vénalité. En effet, le film incite à réfléchir sur la manière dont les gens peuvent se laisser acheter, pour être manipulés. Il faut dire aussi que, à cette occasion, on peut voir qu'il y a un monde à deux vitesses, avec, d'un côté, ceux qui ont l'habitude de manipuler de grosses sommes, et qui savent profiter des opportunités de s'enrichir ; de l'autre, il y a ceux que l'on aurait envie d'appeler les gagne-petits, qui, en l'occurence, se contentent de collectionner les tire-bouchons, et qui, à cause de leur condition trop moyenne, n'ont pas la fibre matérialiste : ils se content de satisfaire leurs besoins, alors qu'ils pourraient rechercher plus. Alors, cette réflexion en amène d'autres, et il vaut mieux dire que, dans ce scénario, d'autres aspects peuvent être abordés, mais tous tournent autour de l'argent.

    Etes-vous d'accord avec ce que l'on peut dire de "La Doublure" ?

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