• Voilà un film qui date de 1993, et certains ont déjà dû le voir, puisqu'il est sorti en France le 9 mars 1994. Aux Etats-Unis, il avait déjà été récompensé par 2 Oscars : celui de la meilleure chanson originale, pour Bruce Springsteen, avec Streets of Philadelphia (un des gros défaut de cette oeuvre cinématographique est de ne pas avoir repris ce tube international dans le générique de fin - mais l'équipe qui en est à l'origine ne pouvait pas savoir, lors de son travail, que cela deviendrait un grand classique de la musique moderne) ; et celui du meilleur acteur, décerné à Tom Hanks. Celui-ci est accompagné par Denzel Washington, que l'on voit sur la jaquette du DVD, et - c'est une surprise lors de la projection - Antonio Banderas (ce dernier est identifié par son accent). Ces trois acteurs, dont le nom, avec le recul, parle à tous (en principe) sont réunis sur le plateau de Jonathan Demme, qui a réalisé, aussi, Le Silence des Agneaux. Après toutes les étapes de production, cela donne une bobine, qui tient le spectateur 2 heures en haleine. Quant au contenu, il s'agit de réfléchir sur la vie d'une discrimination : il y en a qui sont plus fugace que d'autres. Pourquoi ? La rapidité à laquelle cela s'estompe ne peut être fonction du nombre d'individus concernés : en effet, cela n'expliquerait pas que des aberrations comme le racisme ou le machisme persistent, voire s'amplifient. Cela nous oblige, donc, à approcher le vive du sujet : il faut dire que les dégradation où nous mène la maladie, surtout quand celle-ci est mortelle. peut être spécifique à une période, comme ici, où il est question du SIDA. Ce dernier fléau n'est apparu que dernièrement, et la réaction de rejet consécutive à cette apparition (chose naturelle, traduisant la peur), et, donc, notre volonté de ne pas regarder la réalité en face doit s'estomper, avec l'habitude d'y être confronté. Autre chose : nous vivons de plus en plus vieux, et il apparaît nécessaire de s'adapter à cette évolution ; il nous apparaît nécessaire de devoir ne plus être réticent face à une situation, qui apparaît, avec le temps, comme normale.

    Etes-vous curieux(se) de percer les mystères de "Philadelphia" ?

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  • La réputation de ce film a l'air d'être universelle, peut-être parce que, cette fois-ci, Eric Rohmer, qui a, donc, réalisé ce que l'on considère comme un chef d'oeuvre, a choisi, comme cadre, la Bretagne, et, plus précisément, la petite station balnéaire de Dinard. Il y a, actuellement, 11.000 habitants, dans cette cité, mais on peut croire que ce nombre n'était pas le même, lors du tournage, en 1996. A cette occasion, on peut essayer de reconnaître où cela se déroule, en s'essayant à de simples déductions à partir du paysage, mais cela est compliqué. En effet, il ne semble pas compliqué d'identifier, ici, la côte atlantique (grâce aux parasols isolés par des tentures, mais rien ne nous permet de définir l'endroit exact. Surtout que la localité en question a une architecture qui rappelle la Normandie (avec les bâtiment qui forment un front de mer homogène, où les façades sont bien alignées) : on se trompe facilement. Toutefois, en consultant une carte géographique, on voit que la localité concernée n'est pas excessivement loin de la région dont on soupçonne l'influence, et il n'est pas impossible que, par le passé, les deux provinces dont on a parlé aient eu, en ce lieu, des possessions (on se trouve dans la banlieue de St-Malo). Quoi qu'il en soit - peut-être est-ce à cause du climat ? -, on a bien reconnu le littoral Nord-Ouest de la France. En fait, ces conjectures n'ont pas lieu d'être, puisque l'on nous dit rapidement où l'action prend place. Mais, parfois, certains critiques arrivent à localiser avec exactitude le cadre d'une oeuvre cinématographique, sans que l'on ait besoin de leur en dévoiler le nom. Tout cela pour dire, pour être reconnu comme un intellectuel, il faut avoir voyagé, au moins, un minimum, dans sa vie : ce à quoi la télévision, entre autres médias, ne pallie qu'imparfaitement.

     A-t-on attisé la curiosité qui vous fera regarder "Conte d'été" ?

     
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  • Indubitablement, on est en présence d'un grand film : ne serait-ce qu'à travers son réalisateur - Elia Kazan est internationalement renommé. Par son acteur phare, aussi : Marlon Brando est, ici, accompagné d'artistes du grand écran jouissant d'une réputation moindre (Karl Malden, Lee Cobb...), mais qui ont déjà pu se rendre célèbres, grâce à leur participation à d'autres tournages. Par le nombre de récompenses reçues, enfin : cette production, qui date de 1954, a reçu, la même année (l'absence de décalage témoigne, peut-être, de l'engouement qu'a suscité, à l'époque, la sortie de ce chef-d'oeuvre), pas moins de 8 oscars, en plus d'un Lion d'Or, toujours à la même date, au festival de Venise. Alors, inutile de dire que cette reconnaissance unanime (au moins au niveau local) s'appuie sur un scénario extrêmement bien ficelé (inspiré de faits divers), qui donne l'occasion de dire beaucoup de choses. Mais, il semble que la morale soit celle-ci - elle rejoint ce que l'on peut apprendre par expérience : il s'agit, en fait, d'une mise en garde contre le fait que si, même momentanément, l'on se montre débonnaire, ce qui témoigne d'une grande gentillesse, certains s'empressent de profiter de ce que l'on perçoit comme une faiblesse. C'est à dire qu'ils s'empressent de camoufler, avec de jolis discours, leurs propres turpitudes, ce qui leur permet d'y mêler les esprits trop ingénus, qui ne se méfient pas de l'ensemble auquel ils participent. Du coup, les individus crapuleux peuvent incriminer, dans de sordides affaires, de bonnes âmes, qui, parce que l'on prend soin de leur confier des actions insoupçonnables, a priori, ne se doutent pas que, par la suite, elles se retrouveront dans une situation inconfortable, à cause de leur insouciance. Si ce comportement invasif est désagréable, il est légitime, en ce qui concerne la nature humaine, puisqu'il convient, d'un point de vue personnel, de tenter d'user de toutes les facilités qui s'offrent à nous, tant que personne ne s'y oppose - tant pis pour les autres.

    Allez-vous, maintenant, essayer de voir "Sur les quais" ? 

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  • Rien que par son casting, ce film est un moment fort de la carrière d'Alain Delon. En plus de cet acteur légendaire, le tournage, qui a eu lieu en 1992, rassemble, notamment, Fabrice Lucchini et la chanteuse Elsa. Toute cette équipe a été dirigée par Edouard Niermans, et a été rassemblée dans un château des environs de Montpellier. Alors, avec un titre pareil, on ne peut que deviner les fils conducteurs de cette oeuvre : l'amour, le romantisme, les femmes... Contrairement à ce qui se passe dans nombres de longs métrages, ce sujet n'est pas, ici, léger, même si sa nature le veut ainsi, en principe. Il faut dire que le nom propre mentionné dans l'intitulé fait référence à un séducteur mythique (d'ailleurs, la réalité n'a pas été trop modifiée, dans cette production cinématographique),et c'est bien de ses aventures auprès de la gente féminine dont il s'agit. Et, c'est par là que l'on peut juger la chose comme intéressante : vu que le but est de plaire à l'autre, il y a, dans ce genre d'actes, effusion de sentiments nobles, et plutôt bons, en l'occurrence. Si, au fond, les émotions en présence sont appréciables, et font le bien, le tableau est nettement plus contrasté, quand on s'intéresse aux méthodes. S'il faut mentir, et user d'autres subterfuges malhonnêtes (ce qui n'est pas vraiment le cas, dans cette fiction), alors, on ne peut plus avoir le même attrait, pour un lien fondé sur des mensonges. Dès lors que l'on se met à trahir et à brouiller les pistes aussi inutilement, il ne peut être question de s'émerveiller. Bien sûr, si on veut appliquer cette franchise à tous les aspects de la vie, à chaque moment, cela relève de l'extrême difficulté, voire de l'impossibilité.

     Pensez-vous jeter votre dévolu sur "Le Retour de Casanova" ?

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  • Il est surprenant d'apprendre que ce film est plutôt récent : il date de 2004. Sa durée est de plus ou moins 97 minutes, selon les sources. Mais, vu qu'il n'est pas connu (cela n'est pas passé par le cinéma, semble-t-il, avant d'être en DVD), les autres informations à propos de ce travail sont plus fiables si on les relève sur la jaquette. Ainsi, il est important de savoir que cette oeuvre a été réalisée par Serge Friedman, qui a été l'assistant de plusieurs grands noms. En l'occurrence, la fierté de ce créateur est d'avoir choisi, pour sa production, le format mini DV. Il s'agit d'images numérique enregistrées sur de petites cassettes que l'on peut lire avec l'ordinateur.Visuellement, on a l'impression d'un tournage amateur : la technologie utilisée doit être celle que tout un chacun utilise dans son caméscope personnel. Les acteurs, eux, sont, bien sûr, inconnus du grand public, et pour cause : ils sont issus de l'entourage de celui qui tient la caméra. Toute cette troupe s'est réuni atour d'un plateau où il était question de traiter du thème de la retraite. Si, au début, on peut suivre, effectivement, ce fil conducteur, il se noie, bien vite, parmi d'autres suggestions, que ceux qui ont voulu souligner quelque chose de précis n'avaient peut-être pas envisagé. Ainsi, il est peut-être subjectif de penser que, en fait, la trame du document est l'amour, et, plus précisément, l'égoïsme que cela engendre. C'est à dire que, d'un côté, ceux qui en sont les acteurs ont de quoi étaler leur bonheur sous les yeux de ceux qui sont laissés-pour-compte, et cela peut avoir des conséquences tragiques.

    Pensez-vous que "N'oublie pas d'éteindre en partant" vaut le détour ?

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