• Le thème de cette chanson n'est pas vraiment à rechercher, dans le sens où le refrain, que le grand public a sûrement entendu, donne les clés de la compréhension. Toutefois, pour savoir pourquoi "être une femme libérée [n]'est pas si facile", il faut se plonger dans les couplets. Ainsi, selon le texte, on peut reprocher à la société d'avant l'émancipation féminine d'avoir interdit au sexe faible (expression qu'il convient, ici, d'employer, même si elle déplaît à certains, parce qu'elle ne veut plus rien dire) de lire des choses osées ou novatrices, de parler trop et d'imiter le comportement de l'homme : tout cela correspond à des restrictions de liberté excessives, car, en renonçant à regarder la réalité en face, on s'est empêché de voir que les conséquences que ces messieurs redoutaient n'étaient, en fait, pas fondées. En revanche, dès lors que le mouvement a concerné des question d'ordre sexuel, l'affaire devient plus litigieuse. Car, si multiplier les conquêtes "au fond [du] lit" n'a, en soi, rien de répréhensible (du moment que l'on se protège), cela a provoqué un ajustement du comportement de ceux qui ont assisté à l'affirmation de cette frivolité : en réaction à cela, il y a, maintenant, des déchirements amoureux qui expliquent - en partie - l'attitude prédatrices de certains violeurs, et cela révèle, parfois, des faiblesses de virilité, car ne pas savoir contenir ses pulsions ne correspond pas à cette dernière notion. Bref, il est terrible de devoir affirmer que le dévéroullage d'une moitié de l'Humanité a entraîné l'apparition de certaines dérives, ce que contrebalancent de nombreux délices.

    Trouvez-vous que "Femme libérée" est une chanson qui a mal vielli ?


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  • La grande popularité qu'à connu, en France, ce chanteur fait que l'on sait communément qu'il vient de Toulouse, et qu'il est fier de ses origines. Du coup, on pouvait croire que cette chanson faisait allusion à la Ville Rose : il n'en est rien. En effet, il s'agit plutôt d'une relation de voyage aux Etats-Unis. Cela prend la forme d'un texte divisé en 4 couplets, construit autour d'un réseau de rimes en "oc" ; cela est fait pour être accrocheur, et, surtout, pour témoigner du bouleversement que produit un changement d'échelle ("J'ai senti le choc"). Il faut dire que l'Amérique - comme on dit - dispose d'un territoire immense, et que, par conséquent, les choses que manipule l'Homme se doivent d'avoir des dimensions correspondant à la taille de cette contrée. Surtout, les Yankees ont cru trouver la corne d'abondance (ce que la réalité corrobore), et, donc, pour eux, il convient de s'offrir le meilleur. Par exemple, quand il s'agit de s'enivrer, le moyen le plus puissant est exigé ("Faut rentrer dare-dare dans la ligne de coke"). C'est cette intensité voulue qui donne l'impression de majesté, qui n'est qu'apparente. Comme si la façon de faire chaque chose avec force était faite pour montrer que, lé-bas, où on fait pas dans la dentelle ("C'est de l'Amerloque"), la Nature est vraiment maîtrisée, et n'a rien à dire, par exemple, à propos de la largeur des routes, de la grasseur des véhicules... Bref, cette société veut se faire plus forte que la puissance naturelle.

    Etes-vous satisfait par cette interprétation de "Nougayork" ?


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  • La première chose à dire, en lisant ce texte, est qu'il a probablement été écrit en l'honneur du mouvement hippie. Déjà, on évoque la Californie, qui est un bastion du style baba-cool ; ensuite, il faut savoir que cela a animé l'année 1972, à l'époque de la guerre du Viet-Nâm, et des revendications que cela a suscité ; enfin, dire que "la maison bleue" en question est "peuplée de cheveux longs" ne laisse pas de doute sur ce qu'il faut penser. A partir de là, il est facile de deviner le reste du contenu : il s'agit, ici, d'un lieu de rencontre, dont les tenanciers s'ouvrent à tous ("on ne frappe pas"), et, contrairement à leurs hôtes occasionnels, sont totalement sédentaires (ils "ont jeté la clef"). On peut, donc, imaginer que leur credo est de voir les autres s'épuiser à parcourir le Monde, pour finalement en avoir le simple témoignage de ces pérégrinations, en profitant, en outre, des talents que les uns et les autres ont acquis ici et là ("on écoutera Tom à la guitare"). Cela est une manière peu onéreuse de voyager par procuration, tout en ayant le bonheur de répandre le bien autour de soi, puisque, en l'échange de récits stimulants l'imagination, un bon traitement est réservé à ceux qui passent par là : "et l'on vient s'asseoir autour du repas". Bien sûr, il faut croire que, pour se préserver des vols et autres turpitudes, cela est reservé à des habitués (même s'il n'y a aucune raison d'avoir une appréhension, à propos de l'étranger de passage), vu que, selon le chanteur, la place reste "accrochée à ma mémoire".

    Pensez- vous que ce sondage de "San Francisco" a atteint son but ?


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  • Voilà un texte sans surprise, dans le sens où aucun message caché est à décrypter derrière les mots. En effet, il s'agit de faire la fête, et, de manière simple, 3 couplets s'enchaînent : ceux-ci sont séparés par des refrains - on ne peut plus - rudimentaires, puisqu'ils se composent de la seule répétition, à 4 reprises, du titre. Alors, dans un premier temps, les paroles sont consacrées à Belzébuth, qui, bien sûr, correspond le mieux à l'image du démon ; ensuite, il s'agit de s'intéresser à Vampirella, qui est présentée comme une icône du sexe (façon mante religieuse) à la voix très aiguë ; enfin, il est question de la sorcière, qui, pour le coup, n'a plus rien de démoniaque, mais est plutôt fantaisiste. C'est ce qui nous fait dire que l'objectif de cette chanson est de faire monter la température, lors de certaines fêtes, par la description superficielle de figures malignes. Pour une fois, les auteurs empruntent une voie alternative, pour nous faire trouver le bonheur : celui de nous comporter comme un enfant espiègle, et de nous faire partager le vice. Rien ne sert de se cacher derrière son petit doigt, en clamant qu'il n'est pas possible d'être heureux en étant une peste : si certains criminels, entre autres malotrus de ce genre, y arrivent, tout le monde doit y arriver. Seulement, et c'est ainsi que ce distinguent les honnêtes gens, il faut avoir conscience de la limite au-delà de laquelle la joie n'est plus : la simulation ne doit jamais devenir réalité.

    Est-ce que "La Salsa du Démon" a sa place dans les annales ?


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  • Comme beaucoup de textes de cet artiste, cela est difficile à comprendre. Cela dit, les premières paroles - "bulle de chagrin" - nous fixent sur le sujet : il s'agit de quelqu'un qui, malgré qu'elle a tout (il convient de se mettre dans la peau de la chanteuse, qui utilise le pronom "tu', ce qui laisse deviner la présence d'un homme), s'enferme dans un monde de tristesse, qui la pousse à s'isoler encore plus. L'angoisse qu'elle ressent fait qu'elle refuse de voir en face les délires oniriques de son compagnon, parce qu'elle estime qu'elle en a déjà assez des siennes ("Je sais bien que je mens"). Ce mal-être a, semble-t-il, des conséquences que le refrain expose. Ainsi, le titre de la chanson est-il représentatif de ce résultat : pour calmer cette crise de peur, on a recours à la fatalité. Et on pourrait dire que cela est bien pratique, car, par là, on se dispense d'aller plus loin, spirituellement parlant. Sauf que, au bout d'un train de réflexions qui s'enchaînent, il faut bien reconnaître qu'il n'y a plus rien à conceptualiser. Alors, vient l'heure terrible de faire les constats : arrive un moment où ne peut plus échapper à l'horreur de la réalité, que veut notre condition d'être humain. C'est, peut-être, le revers de la médaille, pour ceux qui peuvent penser : l'omniprésence de la mort, qui plane sur nos vies accrochées au monde réel par un seul fil mince, est insupportable. C'est pourquoi on peut être amené à prier pour que l'autre fuie notre exil, comme disent les paroles. Rappelons, toutefois, que cela n'est que virtuel.

    Cet éclairage de "Ainsi sois-je" vous donne-t-il envie de le vérifier ?


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