• Rien que par son titre, ce film annonce son thème : la guerre. On peut s'attentdre à une boucherie, mais, dès lors que l'on sait que le casting compte Bourvil, Jean Poiret, Sophie Desmarets, entre autres acteurs, on se dit qu'il est fortement probable que le sujet soit plus léger. C'est effectivement le cas, pour cette oeuvre que Marcel Camus a réalisé en 1970. Avant de discuter de l'aspect que l'on veut présenter, au risque de se montrer quelque peu mesquin (ce n'est pas le but de cet article de dénigrer ce qui a été fait), on peut quand même pointer quelques faiblesses du scénario. Histoire - peut-être - de montrer que l'on peut de faire preuve d'un jugement digne d'un critique de cinéma, mais, surtout, cela permet d'introduire le fait qu'il s'agit du dernier tournage de la vedette de La Grande Vadrouille, et que celui-ci, en tant qu'habitué des plateaux de longs-métrages, est peut-être un peu trop dans la caricature de lui-même. Bref, comme on l'a dit, il s'agit de la Seconde Guerre Mondiale, et, en l'occurrence, il s'agit de mettre en lumière une nouvelle raison de l'échec des Nazis, qui, rien qu'en appliquant leur idées ignobles et saugrenues, en voulant les faire respecter par d'autres peuples, ont programmé - sans le vouloir - leur perte : on est amené, donc, à souligner le défaut qu'à été le copinage entre l'occupant et ceux qu'il asservit. Cela est, pourtant, naturel, dans le sens où notre nature humaine nous incite très fortement à nous ouvrir sur l'extérieur : il est extrêmement difficile de s'empêcher de trouver, sur son chemin, des gens sympathiques. Ainsi, il ne fait pas de doute que la consigne, en cas de conflit armé est de ne pas se mêler avec celui que l'on soumet par la force. Et, vu le nombre colossal d'individus, qui, dans ce cas-là, sont concernés, il est certain que cette règle impitoyable ne peut être respectée par tous, puisqu'elle est contraire à notre manière d'être. C'est pourquoi une situation d'écrasement de l'adversaire ne peut être, dans la plupart des cas, une chose durable.

    Avez-vous envie de (re)voir ce que vaut "Le Mur de l'Atlantique" ?


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  • On retourne en 1968 avec ce film, dans lequel le rôle principal est tenu par Jeau Gabin. Il est intéressant, toutefois,, de citer ceux qui ont moins d'importance, dans ce scénario : Dany Carrel, André Pousse, André Weber... Tous ces acteurs ont été dirigés, principalement à Paris (cette unité de lieu restreinte permet de faire avancer l'intrigue), par Georges Lautner, qui est tout aussi incontournable. Le thème est - on ne peut le cacher - le milieu de la pègre française. C'est ce que l'on traite souvent, dans les films, en général : soit il s'agit de femmes, ou d'amour, soit de malfaiteurs. Dans le deuxième cas, comme ici, il est presque impossible de ne pas voir les 2 points de vue se chevaucher, dans le sens où les seconds ne sont pas hommes à se priver de la compagnie des premières. Mais, cela ne constitue pas la discussion que l'on veut proposer, car la volupté ne correspond pas toujours au tempérament des vrais tueurs, qui, pour survivre, doivent toujours être sur leurs gardes, même en présence uniquement féminine. S'il est plutôt banal de faire ce rappel, cela nous permet de faire songer qu'il doit être insupportable d'avoir entourage potentiellement dangereux : à chaque pas que l'on doit faire, quand on s'est mis dans cette situation, on doit se demander si on ne va pas mourir dans la seconde. La terreur doit être d'autant plus vive qu'un seul coup ne pardonne pas : une seule balle et on est mort. Si on peut se permettre de voir un semblant de vertu dans l'archétype du criminel, c'est, peut-être, cette faculté à ignorer le danger, qui peut surgir de manière trop brutale à chaque instant. Il est certain que cette conscience de la mort omniprésente est susceptible de paralyser moralement quelqu'un qui est proche de ce sentiment. Toutefois, la nature humaine, qui veut que l'on soit libre de ses mouvements, aide à oublier cette horreur lancinante.

    Est-ce-que "Le Pacha" est un film qui mérite d'être vu ?


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  • Ce DVD au nom à coucher dehors porte mal son titre, dans le sens où il s'agit d'un seul récit ; peut-être est-ce la meilleure traduction de "Ugetsu monogatari", surtout que cela s'inspire de deux nouvelles écrites par Ueda Akinri. Mais, là n'est pas le plus important : il est crucial de signaler que cette oeuvre a permis, en 1953, au réalisateur japonais Kenji Mizoguchi de se faire connaître en Europe, puisque cela a été l'occasion de remporter un Lion d'Argent au festival de Venise. Il n'est, donc, pas surprenant que la critique ait encensé cet artiste asiatique, qui jouit d'une solide réputation de féministe. Dès lors, l'axe à explorer, pour ne pas en dire trop sur le long métrage (il dure 1h33), est tout trouvé : il s'agit de montrer en quoi ce travail cinématographique peut être rapproché de la lutte sus-mentionnée. Il faut reconnaître que le rapport n'est pas vraiment subversif, mais il rappelle combien il est important, pour une femme, de savoir faire sa vie avec un compagnon qui soit posé et réfléchi. Car, s'il ne sait pas réfréner ses envies - ses coups de tête - il a toutes les chances de la rendre malheureuse. Cette éventualité est terrible, et pour l'époux, et pour l'épouse ; bien que celui qui a trahi se rende moins compte du mal qu'il a fait, puisque, s'il a mis fin à la situation enchanteresse dans laquelle il était, c'est pour en trouver une meilleure, en théorie. On pourrait dire qu'il s'agit, plutôt, de souligner, encore une fois, tout le sérieux qu'il faudrait mettre dans une relation amoureuse durable. Toutefois, conservons le point de vue du sexe dit faible, car, de là, on voit que la réussite d'une vie dépend, aussi, de celui en qui on a placé sa confiance, au point de se donner corps et âme. Cela est, peut-être, une considération dépassée, dans certains cas, car, en principe, chacun devrait pouvoir, dorénavant, mener sa propre barque où il l'entend.

    Vérifierez-vous ces dires, à propos des "Contes de la Lune" ?


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  • On ne peut pas donner un titre spécifique à ce film, puisqu'il s'agit, en fait, de 4 courts-métrages, dont le réalisateur, qui a son nom cité dans l'intitulé, est burkinabé. Les films en question s'appellent "A nous la rue", "Le Neveu du peintre", "L'enfant et le caïman" et "L'Oeuf" ; ils datent, grossièrement, de la première moitié des années 90, avec des dates de production qui s'échelonnent de 1989 à 1995. Comme le veut l'habitude, on va choisir un thème, le plus transversal possible. Dans ce cas, il semble que la notion phare soit l'enfance. D'abord, il faut dire que, en Afrique, il n'y a pas tellement d'autre possibilité de se considérer soi-même (bien que les animaux ne soient pas en reste). Ensuite, on peut, peut-être, pointer une trop grande béatitude de l'adulte (qui promeut les idées) à propos de son évolution antérieure. Il faudrait croire, donc, qu'un homme d'expérience peut s'émerveiller, de façon outrancière, de ce qu'il voit, non de ce qu'il est. C'est-à-dire qu'il ne prend pas la peine d'analyser ce qu'il y a en lui, mais uniquement ce qu'il y a devant lui. Et, sur ce point, on peut dénoncer le manque de curiosité... En s'intéressant à des détails que l'on peut essayer de retrouver dans chacune des oeuvres, on peut être à peu près sûr que l'on ne dévoile pas l'intrigue. Ainsi, on ne doit pas avoir peur de révéler que l'on souligne l'ingéniosité que peuvent développer les jeunes éléments de la société quand ceux-ci s'ennuient : dommage que cela ne dure pas ! Car, on peut noter, aussi, que la découvertte de situations nouvelles finit par blaser, car on sait que, désormais, il y a mieux. Dans un troisième et un quatrième temps, on met en avant l'innocence de celui qui vient de naître, que celui qui a perdu cette fraîcheur morale peu manipuler à l'envi.

    Votre curiosité va-t-elle se porter sur Moustapha Dao ?


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  • Voici un film ancien (1964) réalisé par Claude Lelouch. A cette époque, le réalisateur est encore méconnu du grand public, et, surtout, les (ou la) critique(s) fait (ou font) une mauvaise publicité au jeune metteur en scène : par conséquent, il ne faut pas s'étonner si aucun nom fameux n'émerge du casting, mis à part celui du créateur, qui, nous dit-on, a dû aller chercher le succès en Suède. En fait, un seul nom nous rappelle quelque chose : celui de Jacques Martin, mais on nous explique que cela relève plus de l'improvisation. On peut, donc, rentrer, tout de suite, dans le vive du sujet, en évoquant le fait que les actes bizarres, dont on peut être témoin aujourd'hui, sont, peut-être, dus aux lois, avec lesquelles, on fixe un cadre trop restreint, pour contenir la société. En fait, par certaines règles, qu'un petit groupe au pouvoir pense promouvoir légitimement, parce qu'il croit (et il a souvent raison) représenter l'avis le plus répandu, on impose à tous les bornes que l'on a décidé, parce qu'on les juge acceptables. Il est forcé, alors, que certains dépassent les garde-fous que l'on a posé ; non par défiance, mais par faiblesse morale : les individus qui sortent des rangs ne savent pas mépriser leurs pulsions. D'un autre côté, cela a du bon, car on donne, par là, les repères de la normalité aux nouveaux éléments, qui, chaque jour s'affirment mieux. Cela contribue à définir ce que sont les masses des gens, ce qu'il faire pour ne pas se marginaliser : pour passer inaperçu, il convient de faire comme les autres. Ce dernier aspect fait que l'on se gardera de ne pas trop critiquer l'ordre établi. Cela dit, puisque l'on en arrive, parfois, à des situations ubuesques, on dira que l'interdiction n'est que la première étape d'un processus qu'il faut continuer à réfléchir.

    Avez-vous envie de percer le mystère de "L'Amour avec des si" ?


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