• L'oeuvre que l'on étudie n'est pas vraiment un film (même si le titre l'indique), dans le sens où certains pourraient rechigner à voir un dessin animé. Cela dit, il s'agit d'une série télévisée, à l'origine, et on ne pouvait pas s'interdire de surfer sur la vague ainsi créée, puisque cela a engendré 527 millions de dollars américains, pour 75 millions de dollars engagés dans la production globale ; ce qui donne un bénéfice de 452 millions de $. Et, si la génération qui a fait les choux gras de ceux qui ont impulsé le mouvement parvient à communiquer son enthousiasme à la postérité, les gains seront encore accrus. Conscient que cela n'est pas un divertissement pour tous public, puisqu'il s'agit d'une animation qu'on réserverait, a priori, aux enfants, ce qui préfigure l'avenir, il semble important de définir ce qui fait le succès de ce programme diffusé : il est question de se moquer de la société, dans la grande tradition des Etats-Unis, qui savent dresser leur autocritique. Ainsi, on obtient un concentré de tous les clichés, qui caractérisent le mieux les concitoyens de l'Oncle Sam. Pour en venir au cas présent, on peut considérer comme un détail de parler de l'Environnement. En effet, la projection dure 87 minutes, et ce thème, qui va devenir de plus en plus pressant, a le temps d'être noyé parmi une multitude d'autres éléments, qui prêtent à rire (ce qui est le but des créateurs). En cela, on est, là encore, en présence d'un reflet de la réalité, car, si on débute - il ne semble pas trop révélateur d'évoquer le moment concerné - avec cette bonne cause (c'est que, sur ce point, nous sommes tous menacés, et les méfaits des riches sont surtout payés par les pauvres, qui ne peuvent pas se défendre convenablement), on l'oublie bien vite. Donc, on se donne bonne conscience, en faisant, d'emblée, bonne impression, mais les vieux démons d'une consommation déraisonnable reviennent vite.

    Jugez-vous utile de vous faire une idée du film des Simpsons ?


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  • Ce film, sorti en 1976, n'est connu qu'en France, semble-t-il. Il a été réalisé par Claude Miller, et rassemble, notamment, Patrick Dewaere, Patrick Bouchitey et Michel Blanc. Premiére chose à remarquer : la chanson, dont le titre est visible dans l'intitulé de cet article. Et cela nous donne un indice pour comprendre l'oeuvre ; de même que l'affiche qui y est associée. En effet, dans un souci de ne pas faire d'allusion trop directe au scénario, on dira que le thème (éloigné, donc) est l'éducation, dans le sens où, mis à part celle que prodiguent les parents, elle dépend, aussi, de la confrontation avec les autres - ceux de la même génération. On peut avoir une certaine admiration pour nos amis, et autres copains - qu'ils soient du même sexe ou non. D'ailleurs, cela peut être une source d'inspiration pour parfaire sa propre personnalité. Et c'est exactement ce dont il est question dans ce film. La question qui doit trotter dans la tête des personnages (pas tous) est : "Que va-t-il penser de moi ?" Et quand l'autre montre les limites à ne pas dépasser pour que lui-même ne se sente pas écrasé, cela nous la voie à suivre pour évoluer sans empiéter sur les plates-bandes de ses congénères. On peut dire que, dans cette construction mentale, le chemin de vie que l'on emprunte se trace, non pas par choix, mais en évitant les interdiction que nous posent l'entourage. On a, là, tout le jeu de la vie : le besoin d'être entouré (car nous sommes grégaires, par nature) présente son revers de la médaille, car, à trop côtoyer de des individus requerrant un périmètre d'intimité, on est plus libre de faire ce que l'on veut, au risque de s'introduire, par mégarde, dans le territoire vital de tel ou tel compagnon.

    Vous ferez-vous votre idée de "La meilleure façon de marcher" ?


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  • Si ce film japonais reste inconnu pour la majorité du public français, il n'est pas passé inaperçu, aux yeux des critiques spécialisés, lors de sa sortie en 2004. Cela vaut même en France, où Naomi Kawase, la scénariste, réalisatrice et actrice, a été largement encensée. Bien sûr, les autres acteurs nous sont pas familiers. L'impression que l'on a, en regardant cette oeuvre grandiose est, donc, confirmé par les fins analystes des revues culturelles : pour découvrir le cinéma de la nation des geishas, il semble qu'il n'y ait pas meilleure école. Ayant de lointaines idées préconçues sur la société en question, on peut affirmer que le long métrage qui nous intéresse est à son image : sobre. S'il ne semble pas avoir été nécessaire de faire une version française (car celle-ci aurait rassemblé trop peu d'initiés), le sous-titrage suffit amplement à la compréhension. D'ailleurs, celle-ci est volontairement rendue compliquée par ce manque de dialogue, ce qui contribue, très certainement, au rayonnement du travail artistique. Il est sûrement fait exprès que le peu de mots prononcés par ceux qui animent ce long métrage évitent soigneusement ceux d'entre eux qui ne laisseraient pas planer le mystère, en informant le spectateur de manière trop implacable. Du coup, vu que les moyen techniques mobilisés pour ce tournage ne sont pas vraiment conséquents (on a pas affaire à une superproduction qui s'impose à tous à coup de millions, mais à un réel chef d'oeuvre), il ne sera pas déplacé de dire que le septième art du Pays du Soleil Levant est très spirituel. Au delà de cette remarque, on retiendra ces petites particularités du quotidien : par exemple, que, là-bas, la tradition veut que les femmes accouchent à la maisons, ou que les ruelles sont étroites.

    Pensez-vous que "Shara" mérite que l'on s'y intéresse ?


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    Plus que dans le cas de films dont le titre est repris pour plusieurs épisodes d'une même saga, la présente oeuvre de Quentin Tarantino est, en principe, indissociable, dans le sens où des éléments du premier volume sont essentiels à la compréhension du deuxième. Mais, puisqu'il flashback prend le soin de les rappeler, en début de deuxième partie, il n'est pas gênant de regarder la fin avant le début, comme si les concepteurs avaient voulu se douter que certains ne verraient qu'un seul des deux longs métrages. Si le hasard veut que l'on voit, d'abord, le commencement, tout va bien ; mais si on est amené à voir l'aventure à l'envers, il est confortable de ne pas se voir rattaché à son ignorance. Donc, si on ne sait pas ce que vaut le volet précédent, on peut se douter, tout de même, que ceux qui y tiennent les rôles principaux sont les mêmes qu'ici : Uma Thurman et David Carradine ; pour auréoler cette seconde production d'un nom prestigieux, on peut citer, à la rigueur, celui de Samuel L. Jackson. Malgré que, parmi ces trois acteurs, deux soient des hommes, on peut voir que l'un des thèmes développés dans cette suite est celui de la femme, quand on compare son genre à celui de l'homme. C'est-à-dire qu'elle est capable de la même chose que son homologue masculin, comme s'il était erroné de vouloir établir une distinction entre les deux sexes. Nous sommes tous, avant tout, des êtres humains ; il y a deux variantes : elles ont des formes, eux ont des muscles ! Comme les temps modernes le veulent, les deux types ne doivent pas être séparés, avec les uns d'un côté et les autres dans l'opposition. Il y a toujours une sorte de tronc commun, dans lequel la Nature a voulu que les éléments féminins aient des contraintes supplémentaires. C'est à ceux qui n'en ont pas de rétablir l'égalité, avec le concours de celles qui sont lésées.

    Est-ce-que cette description de "Kill Bill Vol. 2" est adéquate ?

     


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  • Ce film est le troisième volet tardif d'une célèbre trilogie. C'est-à-dire que, là, le but de cette troisième édition n'était pas de surfer sur le succès d'épisodes antérieurs ; la sortie de ce dernier opus était programmé, et devait terminer une histoire qui, en l'occurrence, avait démarré 18 ans auparavant. Quand on sait que deux ans séparaient les deux premières parties, on remarque clairement que Francis Ford Coppola ne s'est pas pressé pour achever sa saga, en 1990 (1991 pour la France). Pour se baroud d'honneur, en ce qui concerne cette série maffieuse, qui s'inspire du travail de Mario Puzo, le casting a rassemblé Al Pacino (bien sûr), Andy Garcia, ou Sofia Coppola - la fille de celui qui a supervisé le tournage. On peut insister sur la caractère presque familial de l'oeuvre, puisque le père de ce dernier a composé la musique. Et ce concours a été plutôt efficace, puisque cette dernière variante de The Godfather (nom original) a été nominée 7 fois aux Oscars, sans toutefois en avoir remporté un. Sur la jaquette du DVD, on nous aide, en nous donnant les quatre axes qui se retrouvent, dans ce long métrage. Il semble que le texte qu'ont écrit les critiques de cinéma oublie d'en mentionner un : la religion. Ainsi, on peut compléter leur travail, en rappelant combien l'Eglise est une institution impropre à représenter les intérêts de Dieu (si tant est qu'il existe) sur Terre. Et, même si on ne considère que ce qui est réel, c'est-à-dire qu'il s'agit de perpétuer les valeurs que lui ont inculqué ses pères fondateurs, là encore force est de constater que l'organisation ecclésiastique a été incapable d'affirmer jusqu'au bout ce qui lui revenait. Là où des pèlerins sincères, eux, venaient se réfugier dans ce qui était censé être un sanctuaire de spiritualité, ils ne trouvent plus, désormais, qu'un collège de rapaces altérés, dans leur personnalité, par l'appât du gain. Par exemple, tout ce qui s'attache à nos activité courantes ne devrait pas les préoccuper, car cela ne saurait être leur domaine. L'apparition du protestantisme avait déjà constituer une mise en garde contre le détournement - volontaire ou non - des prêtres ; l'athéisme en est la conséquence finale.

    Avez-vous perçu, vous aussi, ce thème, dans "Le Parrain 3" ?


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